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Yobase
Messages : 8
Date d'inscription : 16/12/2017

UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 1 - Des origines à la préparation pour l'Indépendance (fin XVIIIè) Empty UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 1 - Des origines à la préparation pour l'Indépendance (fin XVIIIè)

Dim 18 Fév - 3:10
Cette Histoire du Vénézuela est basée sur une gigantesque fresque murale de Caracas.
Chaque période historique est illustrée par des "extraits" photographiés de cette fresque.
Certaines périodes sont plus riches que d'autres pour ce qui est des sources disponibles.
D'un point de vue politique, je vous invite à regarder attentivement la période du "Caudillisme" qui parcourt le XIXème siècle...



Cette fresque est encore visible à Caracas, à l'angle de l'Avenue de México et de l'Avenue Sur 17.
(entre les stations de métro Bellas Artes y Parque Carabobo)

La fresque, photographiée au Printemps 2008, encore complète et en très bon état :
http://321ignition.free.fr/pag/es/art/pag_010/pag.htm#TOC_01


Les photos que j'utilise sont celles que j'ai prises, auxquelles je m'étais habitué avant de découvrir cette page web ci-dessus dédiée à cette fresque.

Si les dessins sont de bien meilleures qualité en 2008, les photos ne permettent pas d'obtenir une homogénéité suffisante pour un diaporama, pour des raisons techniques essentiellement.
Il m'a paru également intéressant, cette fois-ci plus d'un point de vue historique, culturel et artistique, de laisser apparaître l'usage fait de cette fresque avec le temps et ces graffitis parfois très frustrants finissent par donner aussi une forme de vie qu'il m'a semblé intéressant de conserver.
Actuellement, du moins en Décembre 2016, la fresque n'était quasiment plus regardable.

L'Histoire détaillée qui suit utilise des photos prises aux 2 périodes, donc je remercie par avance la personne qui a pris les photos en 2008.
Je serais bien entendu très heureux de pouvoir voir la fresque photographiée par les concepteurs eux-mêmes, soit en 2005 ou 2006, mais il ne m'a hélas pas été possible de prendre contact avec eux.



             I)

 01 Des Origines :



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Sur wikipedia en français :

Histoire du Vénézuela

extrait : « De ce qu'on en sait, l'installation de l'homme sur le territoire du Venezuela daterait d'il y a environ 16 000 ans, résultat de la migration de populations du sud (Amazonie), de l'ouest (Andes) et du sud (Caraïbes) »

02 Ses richesses :

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03 Indiens, idoles et caciques :

UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 1 - Des origines à la préparation pour l'Indépendance (fin XVIIIè) 03_ind10


L'inscription « Venezuela, una Memoria Viva » (Vénézuela, une mémoire vive) est le titre de toute la fresque, qui représente l'histoire contemporaine du Vénézuela.

Le symbole du Lion avec un Bouclier est celui de la Municipalité de Caracas.
Il vient du fondateur de la ville, l'Espagnol Santiago de Leòn de Caracas.

UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 1 - Des origines à la préparation pour l'Indépendance (fin XVIIIè) Effigi10
Informations sur Caracas (en espagnol):
https://es.wikipedia.org/wiki/Caracas


A propos de la statuette :
C'est une des figures les plus emblématiques de la culture des peuples indigènes du Vénézuela.
On appelle ces figurines des « Idôles » (“Idolillos”); elles proviennent de diverses ethnies pré-hispaniques : Timotocuicas, Tocuyanoides, Pigmées, etc...

Elles sont souvent faites de terre et d'autres matériaux.
On pense qu'il peut s'agir de poupées pré-hispaniques pour les filles...

On peut voir une étude en cours d'élaboration de l'Université de Barquisimeto, sur les sculptures et l'Art pré-colombien (pré-hispanique), ainsi que sur différentes caractéristiques des sculptures, selon les époques.
En ce qui concerne ces « idôles » :

http://historiadelaesculturaenvenezuela.blogspot.fr/2012/08/etapas-de-la-escultura-venezolana.html



04 Le cacique Guacaipuro :



UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 1 - Des origines à la préparation pour l'Indépendance (fin XVIIIè) 04_cac10


A propos du Cacique Guaicaipuro :
« Guaicaipuro mieux connu sous le nom de Guaicapuro fut un cacique du Vénézuela, né en 1530, mort en 1568, chef de plusieurs ethnies.
Il apparait sur les billets de 10 bolivars vénézuélien. »
(source): https://fr.wikipedia.org/wiki/Guaicaipuro_(cacique)

Sur Guaicaipuro
 :

« Au Venezuela survient en 1552 l'insurrection du nègre Miguel, esclaves des mines de San Felipe de Buria qui se proclame roi près de Nueva Segovia-au voisinage de Barquisimeto. Avec son épouse, la reine Guiomar, sa cour, sa noblesse et ses alliés les indiens Jiraharas, il fait une guerre acharnée aux espagnols.
Indigènes et nègres s’unissent pour lutter dans le Bahoruco (La Espanola) avec le cacique Enriquillo, de 1519 à 1533, avec Lampira au Honduras en 1538, Bayano au Panama en 1548, le roi Miguel au Venezuela en 1552 et Guaicaipuro en 1561-1568. Les plus tenaces dans leur résistance sont évidemment les Karibs et les Black Karibs de l'archipel orientale. »
Guaicaipuro réussit à expulser les espagnols de la vallée de Caracas, mais fut finalement vaincu par Diego de Losada et mourut au combat.

Photo de la statue du Cacique Guaicaipuro, à Caracas :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_de_%C3%81vila#/media/File:Pan_de_Azucar6.JPG


05.
La Conquête espagnole :


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L' « Invasion » : c'est ce qu'on appelle en France (en Europe probablement) « La conquête espagnole ».

Il est important de noter cette nuance pour comprendre la suite...
En ce qui concerne cette période :
Cristophe Colomb (Cristòbal Colòn), dans son 3ème voyage en 1498, mouilla en la péninsule de Paria et découvrit l'embouchure du fleuve Orénoque (Orinoco).
En 1499, Amerigo Vespucci et Alonso de Ojeda longèrent la côte depuis le Golfe de Paria, jusqu'au Lac de Maracaïbo.

Ils y fondèrent des villes, depuis La Nouvelle Càdiz à Cubagua en 1500, Cumanà en 1521, Santa Ana de Coro en 1527, et finalement Caracas en 1567.

A propos de Cumanà
, 1ère côte abordée par les dominicains, en 1513, 1ère cité fondée sur le continent américain (à partir de 1521):

http://www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1906_num_3_1_3454

(très bon document, en français)

coordonnées GPS : 10°28'00.7"N 64°10'21.0"W

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"Ojéda
& Vespuce ayant découvert en Amérique par les onze degrés de lattitude septentrionale, un grand golfe, le nommérent Vénézuela ou "La Petite Venise" à cause d'un village qu'ils y trouvèrent bâti sur pilotis, dans des petites îles, avec des espèces de ponts de communication de l'une à l'autre.

Quelques années après, le facteur royal Jean d’Amquez eut ordre, en 1527, d’aller s’y établir avec 60 hommes qu’on lui donna. Il débarqua à l’endroit où Ojéda avoit trouvé cette bourgade, bâtie à la manière de Venise, au milieu d’une lagune ; et il s’allia avec Manauré, cacique puissant, ce qui lui facilita l’exécution des ordres dont il étoit chargé. Il bâtit la ville de Coro dans une situation très avantageuse, & il se rendit maître sans beaucoup de peine de toute cette belle province, comme aussi des îles de Curacao ou Coraçol, d’Otuba, & de Bonayre, qui ne sont qu’à 14 lieues.
Les Velses, riches marchands d’Augsbourg, qui avoient fait de grandes avances à Charles-Quint, ayant ouî parler du Vénézuela comme d’un pays abondant en or, en obtinrent de cet empereur le domaine à titre de paiement, pendant un temps limité, et à de certaines conditions. Ils confièrent l’exécution de leur entreprise à un allemand nommé Affinger, qui arriva à Vénézuela, en 1529, avec trois navires qui portoient quatre cents hommes de pieds ; mais cette colonie périt bientôt, parce qu’Affinger au lieu de gagner l’amitié des Indiens, ne songea qu’à satisfaire son avarice par toutes sortes d’actions barbares, ce qui révolta les peuples qui le tuèrent et lui coupèrent la tête, juste récompense de ses cruautés. (D. J.) »

La « Guerre Juste » :
à partir de 1513, le pouvoir colonial espagnol adopta la « mise en demeure » (El Requerimiento)
, par lequel il demanda aux peuples autochtones d'abandonner leur religion et d'adopter le christianisme.
Le Conquistador espagnol se proclama habilité pour entreprendre une « Guerre Juste » contre ceux qui désobéissaient.

06 Coche y Cubagua :


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 1 - Des origines à la préparation pour l'Indépendance (fin XVIIIè) 06_2dy10


A propos des îles de Coche y Cubagua
(pour la pêche des perles) :

la localisation GPS: 10°54'00.1"N 64°12'27.4"W


La côte cumanèse souffrait des persécutions des armées de « libération » et les indiens autochtones étaient obligés de travailler comme plongeurs pour les pêcheries de Cubagua.
Les soulèvements des autochtones s'arrêtèrent avec les conventions des franciscains et des dominicains (qui étaient arrivés à Cumenà dès 1514) qui empêchèrent un peuplement d'espagnols résidents jusqu'en 1562, quand fut fondée la Nouvelle Cordoue, actuelle Cumanà.


07 Charles Quint et la Colonie :

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https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Encyclop%C3%A9die/1re_%C3%A9dition/V%C3%89N%C3%89ZUELA

(en français)
« Un autre cas original fut celui de la conquête du Venezuela que Charles Quint attribua à ses banquiers allemands, les Welser, en paiement de ses dettes. Le caractère privé de la Conquête américaine devait marquer de manière profonde et durable son devenir. ll explique, au moins en partie, l'avidité des conquérants. »


https://books.google.fr/books?isbn=2867813522


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Bartolomeo de Las Casas.
Prêtre dominicain et auteur du premier essai de colonisation pacifique, sur les côtes de Cumanà.

La tentative s'acheva lorsque la cité fut détruite, durant le soulèvement des autochtones, en 1521.


A propos de Charles Quint et du Vénézuela (en français):
https://www.universalis.fr/encyclopedie/venezuela/2-histoire/

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 « L' « or des Indes » afflue du Nouveau Monde grâce aux expéditions menées par les galions espagnols et renfloue les caisses de l'Empire grandement sollicitées pour continuer à asseoir sa domination. »




08 La Colonie et les Haciendas de Cacaos :

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Le Cacao vénézuélien : un enjeu de conflits.


« En 1688, le trésor anglais autorise Pieter Henriques, de Londres, à importer 200 tonnes de cacao de Tucacas, à l'embouchure de la Rivière Yaracuy, au Venezuela, principale filière d'approvisionnement. En 1693, la guerre de la Ligue d'Augsbourg rapproche la Hollande et l'Espagne : le Venezuela tente une ouverture vers les hollandais, acceptant des juifs venus de Curaçao, à Tucacas, à soixante kilomètres à l'ouest de Caracas. Ils s'installent pour collecter le cacao des Amérindiens de l'intérieur des terres. Beaucoup d'entre eux, venus de Pomeroon-Supenaam, parlent l'espagnol. Cette implantation est le moyen de concurrencer la filière cacaoyère qui émerge au Panama, aux mains des indiens kunas.

Les Hollandais bâtissent une forteresse et une synagogue à Tucacas. Des convois de mule amènent le cacao, des vallées de Barquisimeto, Barinas, Turiamo, Coro, parfois même de Nouvelle-Grenade (actuel Colombie), via Santa Fe (future Bogota), ou de Quito (Équateur). Les juifs offrent en échange des textiles des Pays-Bas, des toiles de lin d'Allemagne, du vin de Madère et de Bordeaux, de la cannelle et du poivre des Indes orientales. Les entrepôts de la minuscule île débordent de produits textiles de toute l'Europe, selon une note du secrétaire de l'amirauté hollandais Job de Wildt en 1703. Des cargos font Curaçao-Livourne ou Curaçao-Bilbao mais le cacao de Tucacas sera après 1700 réexporté, dans des proportions croissantes, vers Londres, devenue l'autre plaque tournante de ce commerce.

L'armée espagnole attaque Tucacas, mais se heurte à la protection de navires hollandais et des amérindiens. La colonie hollandaise était commandée par Jurriaan Exteen, alias Jorge Christian, ancien capitaine de navire autoproclamé Marquis de Tucacas, président de la congrégation appelée « Santa Irmandad », et par son successeur Samuel Hebreo, alias Samuel Gradis Gabai, autoproclamé Señor de las Tucacas.

En 1711, Tucacas exporte 12 000 bales de cacao, selon Juan Jacobo Montero de Espinos, maire de Coro, qui attaque un des convois de mules. En 1717, le Venezuela devient membre de la Nouvelle-Grenade, avec la Colombie et l'Équateur. Le vice-roi Jorge de Villalonga, en raison des pressions de l'église catholique, décide d’éliminer Tucacas. Pedro Jose de Olivarriaga est nommé commissionnaire contre la « contrebande ». À la tête de 40 navires, il s'empare de la ville en 1720. La synagogue est détruite, les juifs fuient à Curaçao sur 30 à 40 navires. Cependant, les populations demandent à conserver des contacts commerciaux avec eux. En 1722, les juifs reviennent à Tucacas pour les foires commerciales, en janvier et juin mais aussi la collecte. »

Source :https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_culture_du_cacao




09 El Zambo Chirino :

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Sur l'origine des esclaves « Cimarrons » (en français) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Panama#Les_esclaves_africains

À propos de l'esclave «El Zambo Chirino » (1754,1796), en espagnol :

https://es.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Leonardo_Chirino


Le 10 Mai 1795, Le Zambo (métis indien-africain) José Leonardo Chirino, connu comme « El Zambo Chirino », se révolta a Macanillas (Etat de Falcòn).

Le pouvoir militaire espagnol mata la rebellion.

Chirino fut capturé et guillotiné en 1796.

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Il est à noter que déjà en 1553, soit 2 siècles auparavant, une rébellion contre les caudillos eut lieu, commandée par le Negro Miguel dans les mines de Buria et de sa région (proche de la cité de Nouvelle Ségovie de Barquisimeto, fondée en 1552, dans l'actuel Etat de Yaracuy). Une attaque de la ville de Barquisimeto fut repoussée par les Espagnols et le Négro Miguel fut assassiné.

Néanmoins, les idées de Démocratie et de Liberté avancent et les Vénézuéliens, encore sujets du Royaume d'Espagne, vont être quasiment synchronisés avec la Révolution Française, à 20 ans près... avec un Empire qui s'immisce tout doucement dans les affaires de la République, d'une façon qui n'est pas sans rappeler certaines modalités de gouvernement actuels... en France.

La suite:
https://les-socios-le-media.forumactif.com/t18-une-histoire-du-venezuela-2-de-la-republique-aux-dictatures-du-xxeme-siecle

       

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