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Yobase
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Date d'inscription : 16/12/2017

UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle Empty UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle

Dim 18 Fév - 3:24
   II) De Révolution en République :


10 L'inspiration de la Révolution Française :



UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 10_la_10



Sur Simon Rodriguez, compagnon de Simon Bolivar (en espagnol):
https://www.venezuelatuya.com/biografias/rodriguez.htm

Sur Andrès Bello (en espagnol):
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9s_Bello

Sur Simòn Bolìvar (en français):
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sim%C3%B3n_Bol%C3%ADvar


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 12_fra10

Sur Francisco de Miranda (1750-1816) (en français):

https://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_de_Miranda


Francisco de Miranda. En 1792, il fut nommé Maréchal de Camp des Armées Françaises.
En 1810, il décida de revenir au Vénézuela.
Il impulsa l'installation de la Société Patriotique et en 1811 intégra le Congrès Constituant.
L'Indépendance du Vénézuela fut déclarée le 5 Juillet 1811.
Une série de défaites militaires conduirent à des négociations avec les royalistes, qui provoquèrent la disparition de la 1ère République, dès l'été 1812.
Signataire de l'armistice avec les Espagnols, Francisco de Miranda est arrêté par les affidés de Simon Bolivar qui l'accuse de trahison et le livre aux Espagnols qui le garderont en prison à Cadiz jusqu'à sa mort en 1816.



L'indépendance (1811) :

UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 11_l_i10

A propos de l'Indépendance (5 Juillet 1811), (en français) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ind%C3%A9pendance_du_Venezuela

« L’indépendance du Venezuela désigne le processus d'émancipation élaboré entre 1810 et 1823 qui visait à rompre les liens coloniaux existant entre le Venezuela et l'Empire espagnol »
En conséquence de la Déclaration d'Indépendance du 5 Juillet 1811 éclata une guerre civile entre les créoles patriotes et les adeptes du Roi d'Espagne.
En 1818, les armées du Général José Antonio Paèz et celles de Simòn Bolìvar s'unissent pour vaincre définitivement les armées royalistes du Vénézuela, lors de la bataille de Carabobo, le 24 Juin 1821.
Le Vénézuela fut rattaché à la Grande Colombie.
Paèz devint le leader du mouvement séparatiste du Vénézuela, connu comme « la Cosiata » (la petite chose)

En 1829, une Assemblée dénonça l'autorité de Bolìvar à Caracas et plaça au pouvoir le Général José Antonio Paèz.



Sur la liste des présidents du Vénézuela (en anglais, mais avec un tableau chronologique très clair avec les noms et les dates, donc très lisible en français):
https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Presidents_of_Venezuela



                            III) A propos de José Antonio Paez et la dynastie des Monagas : Le Caudillisme.



14 Le Caudillisme (1830-1898) :


A propos du Caudillisme : Un caudillo était à l'origine un chef de guerre à la tête d'une armée personnelle au temps de l'Espagne de la Reconquête. Par la suite, le terme désignera un leader politique, militaire et/ou idéologique dans différents pays de l'Amérique latine après les guerres d'indépendance.
Ces « chefs » pouvaient être également de puissants propriétaires (entre autres d'haciendas), chacun dans leurs régions, dès l'époque des guerres d'indépendance.
Le Caudillisme est le développement politique exprimant la volonté des caudillos et des hommes politiques qui leur sont favorables.


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 13_le_11

L'ensemble de ces personnages représentent la période dite du « Caudillisme » au Vénézuela, qui l'on date de 1830 à 1898.

Sur Jose Antonio Paez (1er président de la 4ème République en 1830) (en anglais):
https://en.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Antonio_P%C3%A1ez


  1. Soumission et contrôle (1830-1846) :


A l'avènement de la République, après la dissolution de la Grande Colombie, s'érige un système politique où José Antonio Paèz apparaît comme l'individu capable de concilier les intérêts des élites, la base effective du pouvoir.
L'hégémonie paéciste n'est pas un réseau d'alliances caudillistes mais bien un consensus entre les notables, les commerçants, les grands propriétaires (hacendados) et les intellectuels, pour un projet qui permet la structuration d'un Etat libéral basé sur un système censitaire capable de contenir les facteurs de dissolution sociale hérités du conflit pour l'Indépendance.
Durant cette période, les facteurs désagrégateurs caudillistes sont soumis et contrôlés par la structure formelle d'un Etat en pleine gestation. Cet Etat est comme un élément de contention de la bélligérance des caudillos, il favorise la prédominance des élites et s'en réfère à l'autorité et au prestige de Paéz.
Le processus de stabilisation développé durant les 3 premiers lustres* d'expérience républicaine se disloque lorsqu'apparaît, au sein des élites, des divergences quant à la conduite du projet libéral; les tendances désagrégatrices et la belligérance des caudillistes prennent alors de la force.
* (1 lustre = 5 ans)




Sur la Loi du 10 Avril 1834, appelée « Loi de l'Usure » (en espagnol):
https://es.wikipedia.org/wiki/Ley_de_Libertad_de_Contratos
« liberté pour le créancier de liquider les biens du débiteur pour le coût qui leur conviennent »
https://www.venezuelatuya.com/historia/libertad_contratos.htm
« les créanciers s'octroient les propriétés des débiteurs sans considération de la valeur du bien, sans aucun moyens légaux, aucun droit pour le débiteur. »

La Loi de l'Usure favorisa la crise qui se déchaîna à partir de 1842.

Excellent article (en espagnol)
http://www.correodelorinoco.gob.ve/ley-%E2%80%9Cde-usura%E2%80%9D-planteo-venezuela-siglo-xix-debate-sobre-libre-mercado/ 

Cette période est initiée par l'ascension de José Tadeo Monagas au pouvoir, appuyé par les secteurs associés au Parti Libéral.
Les accords ayant permis le climat de consensus politique capable de favoriser une période de relative stabilité se modifient.
Un processus d'expansion du caudillisme se produit alors comme élément prédominant du système politique.
Les modalités de pouvoir, telles qu'elles s'imposent avec l'hégémonie de José Tadeo Monagas, ne s'appuient pas sur des mécanismes institutionnels formels comme dans la période précédente.
Bien au contraire, le premier mandataire fomente un réseau d'allégeances personnelles et familliales qui constituent la base de sa prédominance politique.
Durant son mandat surgit une crise économique aigüe, il y a d'énormes tensions entre les camps conservateurs et libéraux et de nombreux foyers subversifs apparaissent en diverses parties du territoire.
Néanmoins, en vertu des intérêts qui soutiennent son régime personnifié, caudilliste et népotique, José Tadeo contrôle la désignation de son successeur et porte à la première magistrature son frère, le général José Gregorio Monagas, de 1851 à 1855.
José Tadeo revient ensuite au pouvoir de 1855 à 1858, dans un climat d'insécurité et de mal-être politique aigü.
La crise économique, les carences structurelles, l'existence de nombreuses factions armées dans la région des plaines, les soulèvements favorisés par les secteurs déboutés du régime, la modalité de pouvoir soutenue par le réseau d'affidés du Caudillo, favorisent l'expansion des forces désagrégatrices, stimulent l'indiscipline sociale et le renforcement des prestiges politiques et militaires au niveau local.
Finalement, le projet d'une réforme constitutionnelles ouvertement centralisatrice, ainsi que les aspirations des secteurs libéraux et conservateurs, favorisent le renversement des Monagas et initie une période d'instabilité politique qui culmine avec la Guerre Fédérale de 1859, moment culminant de l'action caudilliste.

Sur la « Faction de la Sierra », qui mène à la destitution de Luis Tadeo Monagas, une recherche universitaire française, inédite et extrêmement fouillée:
https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01180313/file/HDR%20VE%CC%81RONIQUE%20HE%CC%81BRARD,%20ine%CC%81dit%20Faction%20de%20la%20Sierra.pdf


A propos du paysan situé en haut à gauche de cette partie de la fresque :
C'est un paysan représentant ceux qui s'engagèrent pour combattre comme soldats dans la Guerre Fédérale dirigée par Ezequiel Zamora, chef d'une armée de villages, qui lutta avec une tartique impensable pour l'époque, pour 2 des Droits de l'Homme les plus fondamentaux : « La Terre et les Hommes libres », avec un chant « Tremblez, Oligarques ! » (Oligarcas Temblad), qui fut leur hymne de guerre et devint l'hymne de la Fédération.
Pour plus d'information (en espagnol) :
http://albaciudad.org/2017/01/oligarcas-temblad-himno-federacion-zamora/


15 La Guerre Fédérale (1859-1863) :

Sur les révolutions et les dictatures en Amérique du Sud en 1859 (en français):
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_R%C3%A9volutions_et_les_dictatures_de_l%27Am%C3%A9rique_du_Sud_en_1859


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 15_la_11

Le climat d'agitation et d'intranquillité qui accompagne le triomphe de la Révolution de Mars ne disparaît pas mais, bien au contraire, se développe et s'amplifie dans la majeure partie du territoire.
La conspiration ouverte contre le régime de la part des secteurs liés au Parti Libéral et aux nombreuses factions armées jusqu'alors disséminées dans le pays, donnent lieu à la Guerre Fédérale.
Celle-ci durera 5 ans, exacerbant la prolifération et la consolidation des leaders caudillistes de toutes sortes.

Le vide de pouvoir qu'accompagne le désengagement de l'Etat dans cette guerre, l'incapacité du gouvernement à dominer et contenir les actions distinctes d'armées qui attentent à la stabilité du régime et l'inexistence d'un contrôle effectif de la part des chefs qui se battent au nom de la Fédération, favorisent de nombreux groupes ou guérillas mandatés par des chefs locaux, sans aucune cohésion entre eux, chacun avec des aspirations massives à consolider leurs pouvoirs au niveau local ou régional.


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 16_1_d10


Au sortir de la guerre (1863), l'effervescence caudilliste apparue au plus fort des combats ne s'apaise pas mais, bien au contraire, se consolide comme figure déterminante du système politique, par la consécration des principes de la Constitution Fédérale de 1864 et la popularisation de ses acquis comme le mécanisme idoine pour un exercice effectif du pouvoir local.
Durant le régime de Juan Crisòstomo Falcòn se consolide le pouvoir des caudillos triomphants au combat. Un climat d'agitation et d'insécurité permanente sévit dans les différentes localités, conséquence des luttes de ceux qui préfèrent défendre par les armes leur domination politique au niveau local, régional et national.
Les nombreux soulèvements armés, la crise économique et l'instabilité politique héritée de la guerre compliquent la stabilisation du gouvernement central.
Falcòn se retire et laisse le Général Manuel Ezequiel Bruzual lui succéder, après qui explosera la Révolution Bleue et José Tadeo Monagas revient au pouvoir, en 1868.
La mort de Monagas quelques mois à peine après son triomphe divise ses partisans.
José Ruperto Monagas, cousin du caudillo, assume la charge.
Mais les tensions entre les promoteurs du mouvement, la crise économique aigüe et la confrontation entre les différents acteurs qui aspirent au pouvoir culmine avec le soulèvement des libéraux, commandés par Antonio Guzman Blanco, qui entre triomphalement dans Caracas en Avril 1870.
Ce sera précisément durant son mandat et dans la décade immédiatement postérieure que commenceront à apparaître les symptômes qui annoncent la fragilisation et la crise du régime caudilliste au Vénézuela.

16 Guzman Blanco (1870-77 ; 1879-1884 ; 1886-87) :


Sur Antonio Guzman Blanco (en anglais):

https://en.wikipedia.org/wiki/Antonio_Guzm%C3%A1n_Blanco
Le Général Antonio Guzmán Blanco, ce Président qui souhaitait que Caracas soit comme Paris; c'est pour ça que l'on peut voir à son côté la Tour Eiffel et la banderole qui dit «Caracas comme l'aurait aimé Guzmàn Blanco

Voir (vidéo difficile à cause du son, et en espagnol):
https://www.youtube.com/watch?v=Jmwm6bAwRs8&feature=youtu.be


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 16_guz11

Avec l'ascension au pouvoir de Guzmàn Blanco s'érige un système politique qui se caractérise premièrement par la présence d'un nombre significatif de caudillos puissants, facteur fondamental de l'alliance qui soutient Guzmàn Blanco comme président.
Plus tard, une série de transformations commencent et se formalisent, qui tendent à consolider la structuration d'un Etat National, lequel affaiblira progressivement la belligérance caudilliste comme facteur de pouvoir.
Guzmàn Blanco triomphe des hommes de la Révolution Bleue grâce à l'appui que lui prêtent divers Caudillos de région, qui constituent un facteur clé de sa prise de pouvoir et un élément fondamental de sa permanence à la tête de l'Etat.

Il s'établit un partage du pouvoir où les Caudillos conservent une importante marge de manœuvre locale en maintenant leur sphères d'influence pendant que Guzmàn Blanco est reconnu comme chef du pouvoir central.
En obtenant du pouvoir central la reconnaissance de leur autorité dans les différents Etats de la Fédération, ce sont eux, les Caudillos, qui sont responsables du contrôle politique de chaque localité.
Ce qui permet, en général, que les élections des présidents de chaque Etat favorisent ces mêmes caudillos ou leurs affidés ; ainsi, la charge publique (qui comprend la dépense publique) à caractère local est intégrée au réseau d'allégeance et d'affiliation propre à chaque Caudillo.

Plus encore, le fruit de cet accord est que beaucoup d'entre eux accèdent à des positions nationales : ils sont ministres de la Guerre, de la Marine, jusqu'à être en position d'assumer l'interim du président, ce qui leur permet d'accéder à la première magistrature en l'absence de Guzmàn Blanco.
Ainsi se convertissent en successeurs du Président de la République, Francisco Linares Alcàntara* et Joaquim Crespo ensuite.
A ce niveau particulier de contribution au pouvoir, l'idée se précise : les caudillos ont en main le pouvoir militaire du territoire. La troupe dépendant du pouvoir central s'amenuise, ainsi que les budgets destiné aux ministères de la Guerre et de la Marine. Ce sont alors les Caudillos qui ont la charge de maintenir l'ordre, la sécurité et le contrôle des milices dans les différentes localités.
Les dérogations budgétaires que cela nécessite ne dépendent pas du budget national.
Ainsi, à la suite de Linares Alcàntara, le pays est divisé en 5 divisions militaires, chacune soumise aux Caudillos les plus représentatifs, qui participent à l'accord avec Guzmán Blanco: Joaquím Crespo, Juan Bautista Araujo, José Eusebio Acosta, Gregorio Cedeño y Jacinto Lara.
Bien que ce schéma de pouvoir ainsi décrit fonctionne sans soubresauts majeurs durant toute la période de l'hégémonie guzmanciste, il y a tout de même une série d'initiative tendant à renforcer le pouvoir central et affaiblir le caudillisme.
Une des premières fondations du régime guzmanciste est d'accélérer l'édification d'un Etat National, pour lequel le contrôle des rentrées fiscales devient un aspect central de sa gestion administrative.
De sorte que, durant le gouvernement de Guzmàn Blanco sont prises une série de dispositions qui dépouillent les régions d'une partie importante de leurs ressources qui sont recouvrées et administrées directement par le pouvoir central.
Un processus d'institutionnalisation et d'organisation des Finances Publiques se développe, qui tend à consolider le pouvoir constitutionnel, contrôler les douanes, abolir certains impôts locaux comme le péage et l'administration à un niveau central des ressources minières, ainsi qu'un ensemble de mesures administratives qui permettent le ré-ordonnancement et une meilleure efficacité dans l'administration des ressources de l'Etat.
Les sources de revenus de l'Etat sont mieux contrôlées et les mécanismes de distribution et d'utilisation des fonds du Trésor National se formalisent et s'institutionnalisent, en accord avec des critères émanant du pouvoir central.
Mais non seulement ces efforts ne démantèlent pas le système caudilliste mais ils fragilisent au contraire la capacité du pouvoir central à déterminer un moyen d'accéder aux bénéfices économiques lorsqu'ils échappent aux prérogatives des caudillistes, dès lors que ce pouvoir s'émancipe des caudillos et de leurs capacités de gestion locale.
Au moment de la disparition de Guzmàn Blanco de la scène politique, après la réaction du gouvernement de Juan Pablo Rojas Paùl (1888-1890), commence un processus de crise que détermine le déclin et la décadence du système caudilliste, conséquence des luttes de pouvoir qui se produisent au sein de leurs différentes factions.
Ainsi, bien que Joaquìn Crespo s'impose à partir de 1892 avec le triomphe de la Révolution Légaliste, il n'arrive pas à ériger un système d'alliances que permette la survie du modèle développé de façon impressionnante par Guzmàn Blanco ; l'imposition de son successeur, le général Ignacio Andrade, au moyen d'un processus électoral frauduleux, déchaîne le mécontentement des libéraux nationalistes, qui prennent les armes pour manifester leur rejet de ces manœuvres électorales.

Joaquin Crespo meurt alors qu'il cherche à contrôler l'opposition à Andrade.
Crespo disparu, le président Andrade n'a pas vraiment le moyen de se maintenir au pouvoir, au vu des discordances qui agitent les caudillos et les factions qui divisent le Parti Libéral en interne.
En 1899, avant même la faible réaction du gouvernement de Andrade, le Général Cipriano Castro, à la tête d'une petite troupe andine, envahit le pays et assume la première magistrature à la suite d'une fulgurante marche jusqu'au « centre » du Vénézuéla.
Avec le triomphe de la Révolution Libérale restaurée commence la fin du système caudilliste.
Cipriano Castro mis en place des moyens pour favoriser l'autonomie économique des divers Etats du Vénézuela...

A propos de Linares Alcàntara :
Général et homme politique vénézuélien, président de la République (1877-1878), le Congrès lui donna le titre de « Grand Démocrate ».
Il naquit à Turmero (Etat de Aragua) en 1828 et fut le fils d'un Général actif pour l'Indépendance.

Il commença sa carrière militaire en 1846, participa à la Guerre Fédérale (1859-1863) en défenseur de la cause libérale (1868-1870).
Sa carrière politique commença en 1854, comme député du Congrès National pour l'Etat de Aragua.

En 1873, le Président Antonio Guzmàn Blanco le nomma vice-président de la République, et il se retrouva en charge du pouvoir exécutif, cette année-là ainsi qu'en 1874.
En 1877, après un triomphe aux élections, il fut élu président du Congrès National.Son gouvernement, qui se caractérisa pour son ouverture démocratique, publia le « Décret  de la Paix » (Mai 1877), qui autorisait le retour au Vénézuela des exilés politiques de Guzmàn Blanco, avec parmi eux les archevêque Guevara et Lira. Il mourut en 1878 à La Guaira, dans l'exercice du pouvoir.


17 De Guzman Blanco a Juan Vicente Gomez :


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 17_de_11



  • Qui est l'homme allongé dans son hamac ?


Le militaire allongé dans son hamac est le Président successeur de Guzmàn Blanco, le Général Joaquim Crespo, alias « le Tigre de Santa Inès », élu par les Etats Fédéraux, un des caudillos vénézuélien les plus importants, présidents à 2 reprises.
Voir (vidéo de qualité moyenne, avec tout le tintouin des vidéos « sponsorisée » et avec musique de fond... et en espagnol: sans le son, permet de se faire une idée des portraits des hommes politiques de cette époque) : https://www.youtube.com/watch?v=26Xek0nWHnI&feature=youtu.be



  • Qui est l'Homme avec la barbe, qui crie, au bas du barril de pétrole ?

L'homme qui crie « Descends du Barril ! » est Cipriano Castro, alias « le petit caporal » (en référence à Napoléon, personnage que Castro prétendait souvent représenter).
Egalement un des Présidents du Vénézuela, qui conduit la Révolution Libératrice et affronta le premier blocus des côtes vénézuéliennes par les Etats-Unis.
Pour contrer ces actions, il déclara une rupture des relations diplomatiques avec la France, les Etats-Unis et la Hollande.


Le Film « La plante insolente » est à conseiller. Ici le « Making-off » sous forme documentaire (en espagnol) :
https://www.youtube.com/watch?v=SRvKqPzaURk&feature=youtu.be

Le film précédent, de 1978, « El Cabito » (« le petit caporal »), complet, avec une image de mauvaise qualité, sous-titrée en anglais:
https://youtu.be/rsxjkhXxLn8

Les moyens de centralisation politique et militaire que propulse le nouveau mandataire, qu'il réussit à appliquer avec succès, disloquent de manière irréversible les fondements du pouvoir des caudillos, déterminant l'extinction de leur prédominance au sein du système politique, et donnent lieu à l'apparition d'un nouveau système politique érigé au moyen de la structuration d'une autorité centrale et la formation d'une force militaire permanente qui obéit seulement aux affidés désignés par un seul chef.
Cette modification de la structure de pouvoir est possible, en partie, grâce au revers du système d'alliances du Libéralisme Jaune (opposé au Libéralisme Bleu), en franche décadence depuis que Guzmàn Blanco a quitté le pouvoir.
Mais pour une autre partie, c'est simplement dû aux actions que promeut Castro pour s'établir au pouvoir.

A la différence de Guzmàn Blanco, Cipriano Castro érige un nouveau réseau de pouvoir où la désignation de chacun des collaborateurs du régime est motivée par ce qui les unit directement au chef du pouvoir central et non comme le résultat de leur ascension politique au niveau local ou régional.
Les fondements de l'alliance des caudillos, relatifs à leurs pouvoirs locaux, ne sont donc plus déterminants.
Pour développer cette nouvelle modalité de pouvoir, Cipriano Castro impose sur tout le territoire des changements de lieux pour l'Autorité et neutralise les caudillos au moyen de la désignation d'un émissaire fidèle à son autorité.
Ce changement politique s'appuie sur une mue de caractère militaire, basée sur la modernisation et le développement des forces régulières affiliées au pouvoir central ; Castro mène une intense campagne de récupération des armes, avec pour objectif d'affaiblir le pouvoir des caudillos. Il fait également l'acquisition d'un armement moderne et finalement récupère et modernise l'armée qui devient un élément clé du contrôle du territoire.
La conjonction de ses actions politiques et militaires sont soutenues par une réforme constitutionnelle, afin de consacrer la légalisation de ces moyens centralisateurs et la consolidation de l'autorité du pouvoir central.
Tout ceci a pour conséquence la réaction des caudillos qui cherchent à éviter la transformation qui se met en place.
Leur action conjointe mène à la Révolution Libératrice, sous le commandement du banquier Manuel Antonio Matos.
Cet ultime acte de force armée du caudillisme ne réussit toutefois pas à déloger Cipriano Castro.
L'échec bruyant de cette tentative ratée met les caudillos en déroute.
A partir de là se consolide les tendances centralisatrices pour le régime de Cipriano Castro et de ses successeurs.
L'édification d'une institution militaire nationale, la structuration d'un Etat-Nation et la pacification du pays favorisent la disparition, de façon irrévocable, des tendances désagrégatrices propices à la belligérance des caudillos.
Les caudillos qui survivent à la déroute s'éteignent peu à peu.
Certains se soumettent au pouvoir central et disparaissent de la scène politique ; d'autres tombent irrémédiablement et d'autres encore, les moins nombreux, refusent d'accepter cette nouvelle période qui commence et promeuvent les nombreux et infructueux mouvements armés contre Juan Vicente Gomez. Les ressources passéïstes des Caudillos font face à une nouvelle réalité où ils cessent d'être les déterminants du système politique, qui se constitue à partir de ce moment sur d'autres bases et modalités de pouvoir propres au XXème Siècle.



             IV) L'ère du pétrole :


18 Dictature de Juan Vicente Gomez (1908-1935) :


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 18_la_11

Qui est le Général sur le barril ?
Le Général assis sur le barril de pétrole est Juan Vicente Gòmez, président une des dictatures les plus longues du Vénézuéla (de 1908 à 1935).
Connu pour avoir cédé une concession à vie aux Américains pour l'extraction du pétrole sur le territoire vénézuélien.
Il a également éliminé toute la politique révolutionnaire promue par Cipriano Castro, en ré-octroyant à la compagnie américaine New-York & Bermùdez Company une concession pour cinquante ans de l'exploitation de l'asphalte de Guanoco, que Cipriano Castro avait suspendue.
Il réussit ainsi à régénérer la confiance du monde extérieur envers le Vénézuela, rétablissant les relations diplomatiques rompues par Castro.
Mais plus encore, son attitude complaisante envers les investisseurs étrangers augmenta les recettes fiscales, permettant de faire face aux obligations contractées par les gouvernements antérieurs.

Cet homme et cette période sont très importantes dans l'Histoire contemporaine du Vénézuela, par sa ressemblance, voire sa répétition, à notre époque.

A voir absolument, immanquable, très intéressant pour les images d'archives, même si en espagnol, ça permet de se faire une idée d'un ton que nous retrouvons au Vénézuela dans les discours politiques :
https://youtu.be/Ynj8ercwibo

A propos de la compagnie New-York & Bermùdez :
https://es.wikipedia.org/wiki/New_York_%26_Berm%C3%BAdez_Company).

La prison dessinée représente « La Rotonde », célèbre pendant la Dictature goméciste.




19 Armandò Reveròn :


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 19_arm11



Sur Armando Reveròn (en espagnol):
https://es.wikipedia.org/wiki/Armando_Rever%C3%B3n
http://www.venezuelatuya.com/biografias/reveron.htm



20 Fin du Gomécisme et Dictature de Marcos Pérez Jiménez :


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 20_dic11




  • Le Général qui est en bas à droite, c'est Marcos Pérez Jiménez ?

Oui. Et nous devons repenser l'histoire de Marcos Pérez Jiménez, considéré aujourd'hui comme « le grand idéal vénézuélien » par l'extrême-droite, parce-qu'ayant pratiquement modernisé tout dans le pays en très peu de temps.
La vidéo suivante montre bien, effectivement, la modernisation, mais ne s'attarde pas sur les actions terribles de la Police Politique, la « Sécurité Nationale »...


Le Vénézuela récupère à cette époque une rente pétrolière extraordinaire avec un cours du Bolivar qui dépasse celui du Dollar en 1956, le tout pour un pays de 7 millions d'habitants!

(documentaire très intéressant, éloquent même, bien qu'en espagnol, il permet grâce aux images de se faire une idée du Vénézuela « flamboyant » de cette époque...)
 https://youtu.be/D7l-eX4gPSY 



Sur Marco Perez Jimenez (en anglais):
https://en.wikipedia.org/wiki/Marcos_P%C3%A9rez_Jim%C3%A9nez



  • Que signifie SN sur le brassard de l'homme derrière le dictateur ?

Cet homme derrière le Dictateur Marcos Pérez Jiménez n'est rien de moins que le chef de la police politique « Sécurité Nationale » (SN), Pedro Estada, connu pour avoir conduit les tortures les plus terribles et pour avoir poursuivi tous ceux qui démissionnèrent du régime.

A voir (vidéo difficile, en espagnol, avec une qualité de son médiocre et très peu d'images...): https://youtu.be/8qSamO2b4qQ





  • La figure recouverte par un énorme tag « Poblacion » (population), avec son képi bleu est le Président Eleazar Lopez Contreras?

Oui, c'est bien lui. Il ne fut pas Président élu mais désigné.
Cet « homme à la tête de poule » a une histoire qui précède et qui suit la dictature de Juan Vicente Gòmez, très intéressante.
On peut voir ici une vidéo assez intéressante, certes en espagnol, mais qui permet de se faire une idée...: https://youtu.be/t2W_RKc_Vhw 


Sur Eleazar Lopez Contrera :
https://es.wikipedia.org/wiki/Eleazar_L%C3%B3pez_Contreras


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 19_rev10



21 Ròmulo Betancourt :


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 21_rym11


  • L'homme avec la pipe : qui est-ce ? Ils l'appelèrent « le père de la créature » ?

Après la chute de Pérez Jiménez commence le nouveau gouvernement de la 4ème République, chapeautée par Acciòn Démocràtica (AD) et son représentant Ròmulo Betancourt, « l'homme à la pipe », qui se fait président du Vénézuela.
« Le père de la créature » se réfère :
1) à la 4ème République
2) au président Carlos Andrès Pérez (AD), un des présidents les plus connus et populistes du pays, dont le fait le plus important fut la nationalisation du pétrole.
On peut enfin se faire une idée de la perception que l'on avait du Vénézuela depuis la France avec cet article du Monde Diplomatique :
https://www.monde-diplomatique.fr/1963/07/A/25463



22 1976, Nationalisation du Pétrole :


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 22_nat11

L'expression "C'est pas cher, donne-m'en deux" sonne assez bien en espagnol-vénézuélien: "'ta barato, da me dos"
Nous sommes en 1976 à la fin de cette période incroyable où le Bolivar est une monnaie très forte qui permet aux vénézuéliens d'être un peu "les saoudiens de l'Amérique du Sud": les habitants de Maracaïbo, comme une bourgeoisie nombreuse, pouvaient aller en avion 2 fois par mois, faire des courses.
En 1956, il passe devant le Dollar.
Des accords sont trouvés pour stabiliser le Bolivar à un taux de change favorable mais moins puissant: 1 Dollar = 4,56 Bolivars. Ce taux de change restait favorable aux vénézuéliens qui ont continué à profiter de leurs forts revenus.
Pour cette raison, les commerçants de Miami surnommaient les Vénézuéliens les "Ta-barato-da-me-dos": "c'est pas cher, donne-m'en 2"...



23 Le Caracazo (Février 1989):


UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 23_le_11



Sur le Caracazo :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Caracazo
Le Caracazo fait suite au "Paquetazo", le "paquet" de mesures économiques que Carlos Andrés Pérez lance à son retour au pouvoir, réintronisé le 12 Février,
en vue de gérer la dette gigantesque du vénézuela, estimée à 320 Milliards de Dollars. Le FMI était à cette période déjà très présent au Vénézuela...
Parmi ces mesures, l'augmentation du litre d'essence à ... 7 centimes de Bolivar (centavos)
La particularité de ce pays au XXème Siècle apparaît bien au travers de ces quelques données...

Ce documentaire qui suit est « merveilleux » pour voir le Président Carlos Andrès Pérez à l'oeuvre, signant le paquetazo, réprimant son peuple durant le Caracazo...
[url=https://les-socios-le-media.forumactif.com/ : https://youtu.be/o3JLml5yMjA]https://youtu.be/o3JLml5yMjA [/url]



UNE HISTOIRE DU VENEZUELA, 2- De la République aux Dictatures du XXème Siècle 21_1_d10




Auteurs de la fresque murale sur l'Histoire du Vénézuela
Avenida México, Esquina Sur 17, entre las estaciones de metro Bellas Artes y Parque Carabobo.



La Brigade Muraliste...
Mairie de Caracas
Participants :
Rodriguez CamayaM
Eleazar Carabello
Pedro Ontiveros
Francisco Flores
Angel Ortega
Gustava Anaya


Direccion de Gestion Urbana


Je tiens à remercier ici tout particulièrement Mr Oscar Albahaca, du "Departamento de Castellano y Literatura" de l'Université de Barquisimeto, pour son aide précieuse sur l'ensemble de cette Histoire du Vénézuela.
Sa contribution sur la période du Caudillismo est absolument magistrale et m'a permis de comprendre l'ensemble de ce qui s'est joué par la suite dans ce pays tropical d'Amérique du Sud.




Lien vers le petit diaporama de toute ces fresques, pour "une Histoire du Vénézuela" en 3mn30s:
https://les-socios-le-media.forumactif.com/t19-l-histoire-du-venezuela-en-3-minutes-30-secondes







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